Petit bonhomme !
Petit bonhomme !
Diffusé jusqu'à mi-décembre sur les chaînes Arte, Gulli et TV5Monde, se programme constitue l'un des programmes de la Convention des droits de l'enfant dont on a fêté, vendredi 20 novembre, le 20e anniversaire. Filmés à travers une vitre, les artistes en herbe de "Portraits-Autoportraits", en se dessinant sous nos yeux, regard contre regard, nous offrent une part d'eux-mêmes. Ici, d'apparences modestes, là, échevelés, leurs "bonshommes" font souvent sourire autant qu'ils émeuvent. Ces créations ne peuvent laisser indifférent tant elles semblent révéler une part de l'intime d'enfants qui, pour certains, échappent, le temps d'un dessin, à la détresse d'un quotidien que l'on imagine bien sombre. Utilisé par les psychologues, les éducateurs et les instituteurs, le dessin dit "du bonhomme", qui permet de suivre l'évolution du développement psychomoteur d'un enfant, est un test de base, facile à réaliser : un papier et un crayon, ou une ardoise et une craie, suffisent. Dans nombre d'écoles maternelles, les petits disposent d'un cahier dont les parents se servent pour suivre les progrès accomplis dans la représentation graphique d'un personnage et mesurer ainsi la progression de leur enfant. Le premier "bonhomme" ressemble souvent à un têtard : un rond figure le visage, des points les yeux et parfois le nez et la bouche, ce que t. Puis les membres apparaissent de manière de plus en plus marquée. Le bonhomme s'enrichit de détails : nez, oreilles, semblant de chevelure, mains en forme de soleil, de râteau ou de fleur. D'abord accrochés à la tête, les bras descendent le long des jambes. Parfois un rond apparaît entre celles-ci. Ce n'est en général que vers 4 ans que la tête et le ventre sont figurés chacun par un espace, souvent rond. Le dessin prend alors l'allure d'un bonhomme quasi proportionné. Un petit souffrant d'une malformation cérébrale pourra se donner une tête différente, et un enfant handicapé moteur se représenter avec un membre manquant."
Source LE MONDE .FR